L'édito janvier 2025

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Eclairer, partager, décloisonner, surprendre les nouvelles tendances, décrypter les signaux faibles…, autrement dit « Réveiller nos futurs », la proposition de la newsletter d’Auxilia. Prospective et réaliste, nous l’avons imaginée comme une source d’inspiration pour les territoires et les structures que nous accompagnons, quels qu’ils soient.

Redirection écologique, atterrir dans les limites planétaires mais aussi budgétaires

Votre interlocuteurBertil DE FOS

Bertil DE FOS

Directeur général
Votre autriceMargot RAT-PATRON

Margot RAT-PATRON

Cheffe de projets Energie & climat

En janvier, dans notre newsletter « Réveiller nos futurs », Bertil nous éclaire sur les outils que la redirection écologique propose pour accompagner les arbitrages publics nécessaires, en intégrant contraintes environnementales et financières.

 

Les incendies dévastateurs à Los Angeles, qui succèdent aux inondations spectaculaires en Espagne illustrent les désastres qui menacent nos territoires dans le régime climatique qui vient. Ils montrent aussi les choix, et donc les renoncements en matière d’aménagement notamment qu’il va bien falloir mettre sur la table du débat public. Le tout dans un contexte de raréfaction des ressources publiques et d’incertitudes budgétaires.

La redirection écologique a mis ces questions au cœur de son programme : offrir de nouveaux outils, de nouvelles lunettes, pragmatiques, pour renoncer à ce qui ne tient plus dans l’Anthropocène et atterrir dans les limites planétaires. Grenoble, Caen-La-Mer, Métabief sont des exemples déjà (un peu) médiatisés. D’autres acteurs, publics et privés, se saisissent du sujet, se forment à ces nouvelles compétences et expérimentent, et c’est tant mieux.

Comment la ville de Grenoble se saisit de la redirection écologique

Pour illustrer comment la redirection peut aider à naviguer dans la tempête, je voudrais vous partager un exemple à Grenoble. A l’occasion d’un séminaire de formation à la redirection écologique que nous animions avec Bastien Marchand (qui fait sa thèse sur la redirection écologique chez Auxilia), Xavier Perrin est intervenu (avec brio 🙏) pour témoigner de son expérience à la Ville de Grenoble.

En présentant la démarche de redirection écologique menée à Grenoble avec l’aide de Diego Landivar et Bastien Marchand, Xavier Perrin l’a qualifiée de « nouvelle approche de l’évaluation des politiques publiques ». En substance, il expliquait aux participant.es comment la démarche de redirection, menée auprès des habitant.es pour comprendre leurs « attachements » aux piscines municipales.

Je le cite : « En repensant, par la redirection écologique, les usages de l’offre aquatique municipale, la Ville a engagé un vaste plan combinant certes la non-reconstruction d’une piscine mais surtout la consolidation d’autres aux usages et publics prioritaires, à la construction d’un bassin naturel et à la possible transformation d’une dernière en bassin nordique. La redirection permet des arbitrages plus responsables du vivant. Mieux encore, elle permet de mieux intégrer les besoins actuels et futurs des habitant.es, de « désiloter » et de repenser plus largement les politiques publiques, sportive, de santé ou d’accès à la fraîcheur. Accessoirement, en s’autorisant des renoncements, elle peut conduire à une meilleure gestion. »

A l’heure où une incertitude maximale pèse sur les budgets des collectivités, à l’heure où le coup de rabot risque de signer l’abdication stratégique, la redirection écologique et les méthodes qu’elle propose, offre aux collectivités locales et à leurs élu.es de nouvelles façons d’évaluer leurs politiques publiques et leurs vulnérabilités dans l’Anthropocène ainsi que leurs dépenses et leurs investissements.

Si vous souhaitez en savoir plus sur les projets de redirection écologique et les territoires qui les mènent, n’hésitez pas à nous contacter.

Newsletter conçue par Margot Rat-Patron, consultante et toute l’équipe. Bravo Margot 🙂

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